Le Club France Rio+20, en partenariat avec OpinionWay, publie une étude :
"Les Français et les enjeux du Sommet de la Terre". 82 % des français
sont favorables à la création d’une Organisation mondiale de
l’environnement ; 78 % d’entre eux considèrent que la société civile est
insuffisamment impliquée sur les questions environnementales ; 74 %
souhaitent faire entendre leur voix.
Les enjeux personnels et nationaux se situent dans les premiers sujets
de préoccupations. Pour autant, les enjeux environnementaux et sociaux
supranationaux ne sont pas marginalisés : le réchauffement de la planète
et les catastrophes naturelles sont aussi importants aux yeux des
Français (72 %) que le chômage et la perte du pouvoir d’achat (80 %) ;
les risques et l’impact sur la santé de l’utilisation de produits
chimiques dans l’industrie (69 %) les préoccupent au même titre que
l’insécurité urbaine (74 %)
Si une large majorité de Français a déjà entendu parler du Sommet de la
Terre, seuls 17 % d’entre eux affirment pouvoir en définir clairement
les enjeux et 80 % doutent que les principes d’une gouvernance mondiale,
adoptés lors de ces grands événements, aient une incidence réelle sur
les politiques locales. L’étude souligne cependant une attente explicite
sur les questions de consultation et de concertation. 78 % des français
déplorent que la société civile soit insuffisamment impliquée et que sa
parole ne soit que très faiblement prise en compte. Une très large
majorité souhaite participer et prendre part aux débats. Ainsi 74 %
d’entre eux se déclarent favorables à une consultation via internet et
46 % apporteraient leurs contributions via les forums si l’occasion leur
était offerte.
Ces attentes sont en phase avec les positions du Club France Rio+20 en
matière de gouvernance territoriale multi-acteurs pour la Conférence
internationale des Nations unies. Ainsi, cette étude fait écho aux
positions du Club France Rio+20 partagées dans son manifeste "Pour une
gouvernance territoriale durable, solidaire et humaine", signé
collégialement par ses membres ainsi qu’à sa définition de l’économie
verte. Le Club France Rio+20 défendra notamment la gouvernance
territoriale durable solidaire et humaine à travers : la reconnaissance
de l’expérience de tous les acteurs territoriaux et de leur capacité à
agir et à innover efficacement en faveur du développement durable ; la
redéfinition de la feuille de route du développement durable à vingt ans
; l’adoption de nouveaux indicateurs plus cohérents et complets que le
PIB pour reconnaître les activités de toutes les parties prenantes ; la
réaffirmation du caractère transversal du développement durable trop
souvent compartimenté comme une question environnementale